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Nous entendons peu parler de cette république islamique isolée. Tout au plus lisons-nous les dernières excentricités du président Ahmadinejad dans les pages internationales de nos journaux. Pourtant j'ai croisé en Turquie différents voyageurs sur le chemin du retour: tous avaient passé un séjour formidable en Iran et vantaient la gentillesse des gens. A mon tour de voir ca!

Le langage officiel est le Farsi, originaire du centre du pays, mais on parle Kurde dans l'ouest et Azéri au nord-ouest. Les alphabets persans et arabes sont similaires à l'exception de trois ou quatre caractères. Enfin, le Rial iranien a beaucoup souffert de l'inflation mais contrairement a la livre turque, il n'a jamais été réévalué. 1 euro s'échange aujourd'hui contre 14000 Rials. Pour alléger les sommes les prix s'expriment souvent en tomans: 1 toman = 10 rials.

TABRIZ, IRAN, 01-05 Mars

29/02

Je partage mon compartiment avec le charismatique Joseph. Notre discussion commencée à la gare de Van se poursuit au wagon restaurant. "Je suis le seul habitant de Tabriz que tu verras porter une cravate." Suite a la révolution islamique de 1979, il fut refugié politique au Danemark puis en Suisse ou il vécut six ans. Il en a ramené un accent prononcé et une grande admiration pour la culture francophone. "La vie est difficile pour les gens tu sais. Les salaires sont mauvais et on ne peut rien faire." "Toi tu fais quoi a Tabriz?" "Je ne fais rien." La somme qu'il a rapportée d'Europe lui permet de toucher une petite rente chaque mois. "Et puis je me suis marié avec Mme Fariba que tu rencontreras tout a l'heure et qui travaille dans un laboratoire d'analyses. Elle part chaque matin à sept heures. Moi je vais courir pendant deux heures, prends mon bain puis regarde les chaines satellites françaises. Je ne sors pas souvent de l'appartement. Il n'y a rien à faire de toute façon, ce n'est pas comme en Europe tu sais."

joseph

C'est en écoutant ses lamentations que j'entre dans ce mystérieux pays. Mon passeport est tamponné au poste frontière dans un décor de film noir: la pression relâchée entre chaque wagon génère des colonnes de fumée joliment éclairées par la lune. Ma date d'entrée sur le territoire est indiquée en chiffres persans: 11/12/1386...

01/03

La femme de Joseph nous attend à la gare. La circulation à Tabriz, et plus généralement en Iran, est un spectacle en soi. Je connaissais les embouteillages d'Istanbul mais ce n'était rien en comparaison du chaos routier que je vois ici. Dans une société au code comportemental très strict, aucune règle n’est valable sur la chaussée. Tout le monde essaye de se glisser entre les autres voitures. Les conducteurs pilent ou accélèrent sans arrêt, en se signalant avec leur klaxon. La municipalité a fait installer des dos d'âne à intervals réguliers afin que les piétons aient une chance de pouvoir traverser. “Tu vois les gens ne savent pas conduire ici. C’est débile ca. Je ne comprend pas moi.”

Joseph et Fariba me font visiter dans l'après-midi la monumentale tombe d'un poète local - les poètes persans sont les personnages les plus admirés dans ce pays - puis une maison rénovée de l'époque Qajar, dynastie a la tète de la perse au début du dix-neuvième siècle. Joseph passe en chemin plusieurs coups de téléphone: il souhaite se procurer de l'alcool. Nous nous arrêtons finalement chez sa belle-sœur ou un sac plastique est discrètement chargé à bord de notre véhicule. Ma première journée en Iran se termine par une dégustation de whisky en cannette et de pistaches dans un confortable appartement de Tabriz.

valiasr

02/03

Je prends un taxi jusqu’au centre ville et descends a l’hôtel Mashad. Je découvre l’animation des rues iraniennes et ces tchadors noirs qui vont et viennent en ne laissant apparaitre qu’un bout de visage. Alors que je prenais une photo devant sa boutique, Moones Bezchi m’invite à prendre le thé. Ce vieil homme transpire de sympathie. “Oui je voyais défiler beaucoup d’étrangers avant. Dans les années 70 ils arrivaient dans de grosses voitures et partaient fumer le haschisch en Afghanistan ou en Inde. A cet époque je voyageais beaucoup en Europe aussi, mais maintenant notre pouvoir d’achat a grandement diminué, alors pour les vacances j’emmène ma famille sur les rives de la Caspienne ou jusqu’en Turquie.” Je ressors avec sa carte de visite en main, la première d’une longue série.

De nouveau en voiture avec Joseph et Fariba, j’observe le defilé de passants. “Tu vois les filles sont voilées ici. C’est débile ca. Je ne comprends pas moi.” Le quartier de Valiasr, a l’est du centre ville, abrite les gens les plus aisés. De petits foulards aux couleurs vives remplacent ici le tchador noir. De jolies filles copieusement maquillées flânent devant les boutiques. Les habitants ont d’ailleurs surnommé cette rue “les petits Champs Élysées”. J’ai un avant gout de ce que ressentent les stars de cinéma car tout le monde se retourne sur mon passage.

03/03

L’employé de l’office du tourisme de Tabriz est une célébrité sur internet. Tous les forums de voyageurs le mentionnent. Nasser parle à peu prés toutes les langues européennes, y compris le polonais, et délivre des conseils sur les hôtels, les excursions, les restaurants. Il peut faire changer des devises étrangères, appeler une ambassade ou réserver un billet de bus. Bref, il a réponse à tout.

Alors que je prends mon petit déjeuner dans son bureau, un polonais fait son entrée. Nous partons tous les deux explorer le centre ville. Des adolescentes iraniennes m’adressent des sourires à travers les vitrines poussiéreuses de l’Azerbaïdjan muséum. Un peu plus loin, devant la mosquée bleue, un groupe de jeunes désœuvrés nous fait écouter la musique américaine de leurs lecteurs MP3 puis me sollicite pour une séance de photos. A peine les a-t-on quittés que deux étudiants viennent a notre rencontre. Ceux la parlent bien anglais. Ils nous questionnent avidement au sujet de notre travail, notre salaire, notre opinion de l’Iran et insistent pour nous payer le déjeuner. J’achète avec eux ma carte SIM iranienne, Hamed et Javad sont les premières entrées de mon répertoire.

kandovan

04/03

C’est une journée ensoleillée, idéale pour une excursion à la campagne. Nasser a rassemblé tous les touristes de la ville – c’est à dire Gregor, un couple de hollandais et moi – pour les envoyer découvrir le village troglodyte de Kandovan. La neige tombée abondamment hier a bien failli nous bloquer au col cinq kilomètres avant l’arrivée. Une bataille de boules de neige occupe un groupe d’enfants en haut du village. Je participe un moment puis expérimente les pages ‘conversations’ de mon guide sur ces petits cobayes.

Pour me rendre a Valiasr, Je décide de tester le mode de transport le plus courant en Iran: le taxi collectif. Ces voitures sillonnent la ville selon des itinéraires plus ou moins fixes; il faut se placer au bord de la chaussée et leur crier sa destination: le chauffeur s’arrêtera si le quartier en question se trouve sur sa route. Voila la théorie, mais en pratique ce n’est pas facile lorsqu’on se trouve en centre ville de Tabriz, a l’heure de pointe et entouré de dizaines d’iraniens qui eux aussi souhaitent rentrer chez eux. Ceux qui arrivent sont pleins ou se remplissent en un clin d’œil: premier arrivé premier servi. Je n’ai pas à attendre longtemps avant qu’un inconnu vole à mon secours. ‘ Hello! How are you? Where are you from? Where would you like to go?” Amir, la trentaine, prend deux taxis successifs avec moi pour rejoindre Valiasr. Entre temps il a téléphoné à un ami pour décaler son diner!

“Qu’est-ce que c’est que cette bouteille Joseph?” “Oh je ne bois pas ca d’habitude mais je n’ai rien trouvé d’autre. C’est Said qui me l’a procurée. Lui en boit régulièrement sans problème.” On peut lire sur l’étiquette noire 'alcool éthylique 96%'. Joseph le coupe avec de la bière sans alcool et me sert un verre. “Tu vois ce qu’on est obligé de boire en Iran. C’est débile ca. Je ne comprends pas moi.” Le gardien me regarde suspicieusement lorsque je le réveille à une heure du matin pour rentrer dans l’hôtel.

bazar

05/03

Je retourne ce matin au bazar de Tabriz. On dit qu’il est le plus grand et le plus vieux du monde après celui de Damascus en Syrie. Ce bazar est resté le lieu de commerce pour la population locale; c’est l’équivalent de nos supermarchés Carrefour. On peut tout y acheter depuis la babiole plastique Made in China jusqu’aux beaux tapis persans faits main. Le bazar abrite également quantité de restaurants, barbiers, salons de thé et même une mosquée. Quelle animation! Carrioles, porteurs et mobylettes se faufilent dans les allées sombres. Les rayons du soleil s’infiltrent parfois par les ouvertures circulaires du toit et embellissent le décor. D’une allée a l’autre, le type de magasin et les odeurs qui vont avec changent.

Je me fais plusieurs amis: un vieux sage barbu avec qui je prends le thé, un jeune étudiant en anglais qui m’accompagne un moment puis Hadi avec qui je partage un kebab. Hadi est un bel homme avec une solide éducation. Il parle couramment français et anglais. Sa famille exporte des tapis dans le monde entier depuis cinq générations et possède à cet effet une usine en bordure de la ville. Il est fier de m’annoncer que son nom est cité dans les pages remerciements du guide Lonely Planet puisqu’il a aidé son auteur quatre ans plus tôt.

Après une ballade dans le quartier arménien ou Nicolas Bouvier passa l’hiver 1953, je prends mon sac et me rend pour la dernière fois a Valiasr. Je dis au revoir à Joseph, Fariba et leur ami Saïd, le vendeur de téléphones. Je ferai le trajet de nuit jusqu’a Téhéran dans un bus moderne et climatisé pour quatre euros.

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TEHERAN, 06-08 Mars

irfan

06/03

Mr Mahmoudi, un ami de Joseph, vit seul dans une banlieue de Téhéran. Sa femme est décédée il y a quelques années; ils n’avaient pas d’enfants. C’est un cas très rare en Iran car toutes les personnes avec qui j’en ai parlé étaient extrêmement étonnées à l’idée d’un homme vivant seul. Il est content d’accueillir un voyageur de mon espèce pendant quelques jours. Bien que son anglais soit très basique nous arrivons a bien rigoler ensemble. Nous dressons une liste des mots communs a la langue française et persane – ils nous ont emprunté beaucoup de mots – puis il prend plaisir à répéter élégamment les phrases que je lui apprends.

En fin d’après-midi, Irfan que j’avais rencontré auparavant devant l’immeuble, passe me prendre pour aller fumer le Kalyan avec ses amis. Je retrouve le plaisir turc d’être avachi sur de confortables coussins et tapis.

07/03

Je rejoins le centre ville en bus et métro. Je n’ai pas de mal a trouver mon chemin étant donné que tout le monde me propose son aide. Femmes et hommes sont séparés dans les bus, respectivement à l’arrière et à l’avant, mais pas dans le métro.

On m’avait prévenu : le centre ville de Téhéran ne frappe pas par sa beauté. On n’y trouve que de longs boulevards bordés de petits immeubles quelconques. C’est une ville très étendue; la Valiasr Avenue va du nord au sud sur vingt kilomètres! Des plots ont été installés a l’extrémité de chaque trottoir afin d’empêcher les voitures et les deux roues de s’y aventurer!

passant

Je rencontre Ali a la sortie d’une station de métro. Il est plus grand que la moyenne des iraniens et, fait plutôt rare ici, il a laissé pousser ses cheveux noirs jusqu’aux épaules. Étudiant en français, il me bombarde de questions grammaticales tordues. “Quelle est la différence entre ‘la maison de grand-père’ et ‘la maison du grand-père’? Pourquoi prononce-t-on différemment le r de ‘très’ et ‘rêve’?” Cette discussion nous conduit jusqu’au Musée National, fermé, Golestan Palace, fermé, et Musée de la céramique, fermé aussi. Ca m’apprendra a vouloir visiter Téhéran un vendredi…

08/03

Je retrouve Ali et son cousin dans le quartier de Tajirik. Les plus riches familles du pays habitent toutes dans le nord de Téhéran; cet endroit en fait partie. Des fastfoods et des magasins d’articles occidentaux bordent les rues. Nous marchons jusqu’au Sa’d Abbad Museum Complex, l’ancienne résidence d’été du Shah. C’est dans cet ensemble de bâtiments installés dans un grand parc qu’étaient accueillies les personnalités étrangères. A l’entrée de la salle à manger, un écriteau explique que le dernier banquet avait eu lieu a l’occasion de la visite de Charles de Gaulle. La petite responsable est ravie de m’annoncer que la majorité du mobilier provient de France. On se croirait effectivement dans un magasin d’antiquités parisien.

Nous partons ensuite faire un peu d’exercice au parc Jamshidiyeh. Après avoir grimpé plusieurs centaines de marches nous sommes récompensés par une vue panoramique de la ville. Sur notre gauche à quelques kilomètres, le mont Damavand - 5610m - surclasse notre Mont Blanc. Il fait beau, familles et couples sont venus prendre l’air. Au bord d’un petit étang un policier rappelle à l’ordre deux adolescents qu’il a jugé trop ‘proches’; ils étaient simplement appuyés l’un contre l’autre.

Lorsque je rentre chez Mr Mahmoudi, il écoute comme a son habitude une cassette de vieilles chansons russes. Il esquisse quelques pas de danse en chantonnant et en préparant le repas.

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KASHAN, 09-11 Mars

tissage

09/03

Le trajet en taxi jusqu’a la gare routière est chaotique comme toujours. Le chauffeur fume d’une main et conduit de l’autre, se faufilant dans des passages extrêmement étroits et ne freinant qu’au dernier moment. Les iraniens sont en fait d’excellents conducteurs car ils font cela de manière très décontractée alors que j’ai passé tout le trajet a chercher vainement la pédale de frein sous mon pied droit.

Ali va m’accueillir deux jours dans sa famille à Kashan en séchant quelques cours. “Avec toi je peux pratiquer mon français, c’est plus important.” Un portrait de son père décédé trône dans la pièce principale recouverte de tapis. L’unique chambre abrite un métier à tisser; sa maman me fait une impressionnante démonstration à la vitesse d’une machine. Le soir, chacun étale sa couette dans un coin et dort sur les tapis.

La ‘Tabatabei house’ que je visite avec Ali est une demeure traditionnelle de riche négociant. Pas de climatisation en ces temps la, mais d’ingénieux systèmes pour compenser. Le rez-de-chaussée se trouve six mètres en dessous du niveau du sol et toutes les pièces s’ouvrent sur cette cour intérieure ‘souterraine’. La source d’eau alimentant la résidence était canalisée autour des murs d’enceintes et rafraichissait l’ensemble.

A quelques pas de la, dans une autre maison traditionnelle convertie en hôtel, nous rencontrons Didier et Serge, deux techniciens du nord de la France envoyés a Kashan par leur entreprise qui commercialise des machines de tissage. « Le marché du tapis est en plein boum en Iran. Auparavant on était plutôt centré sur la Turquie mais maintenant l’Iran est bien moins cher: de nouvelles machines sont mises en route chaque jour. » La mécanisation remplace petit à petit la fabrication manuelle, ancestrale mais fastidieuse.

athie

10/03

Hossein, un sympathique iranien à la peau brune nous accueille dans son petit musée sur le site archéologique Taipeh-ye Seyalk. « J’ai travaillé quatorze ans avec la mission archéologique française sur le site de Shush. C’est la que j’ai appris le français. Le professeur Girishman du musée national de France dirigeait les opérations. » L’Iran, voisin de la Mésopotamie, est un paradis pour archéologues. Ils ont ici mis à jour les vestiges d’une communauté vieille de sept mille ans. Une partie des objets – poteries, céramiques et outils – est maintenant exposée au Louvre.

Cette après-midi je paye un chauffeur pour nous conduire dans le désert a bord de sa vieille Paykan. Nous abandonnons rapidement la chaussée goudronnée. Notre véhicule rebondit sur la piste en soulevant la poussière. Je prends quelques photos d’Ali et de sa sœur en bordure du lac salé Namak. Deux vieux camions Mercedes s’activent au loin : ils récoltent le sel. Plus tard nous faisons halte dans un ancien caravansérail planté au milieu du désert. Une source d’eau coule à une vingtaine de mètres de l’entrée principale et alimente un grand bassin. Les caravanes de marchands venaient autrefois passer la nuit dans ces endroits avec leurs chameaux. Ils déchargeaient les marchandises dans la grande cour intérieure et dormaient dans les alcôves tout autour.

11/03

Lorsque j'entre dans la pièce principale au réveil, je suis surpris de trouver toute la famille - mères, filles, maris et petits enfants - assise par terre autour d'un plat de tripes d'agneaux. Des morceaux d'intestins et de cerveaux baignent dans un bouillon fumant. Ils me tendent une assiette et me regardent en souriant. Je ne m'attendais pas a manger ca si loin de l'Aveyron!

Les journées sont maintenant chaudes et le seront de plus en plus dans la suite de mon voyage. J'abandonne un paquet de vêtements chez Ali puis il m'accompagne jusqu'au bus et me serre la main en riant. Comment remercier les gens comme ca?

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ESFAHAN, 11-13 Mars

esfahan

11/03

Le bus pour Esfahan est plein de femmes en tchador en train de manger des cornets de glace. On me place sur la banquette a cote du conducteur ce qui est parfait pour regarder le paysage. Je descends a l’hôtel Amir Kabir ou je rencontre une joyeuse bande de voyageurs qui, par un mélange de planification et de coïncidences, croiseront à nouveau mon chemin en Iran. Il y a Roberto, un italien ayant autrefois voyagé trois ans autour du monde. Matheijs se rend à vélo des Pays-Bas jusqu'à Pékin ou il assistera aux Jeux Olympiques. Mickael, un belge, pédale jusqu’en Mongolie. Deux français également : Fabien et Coralie roulent en Citroën 2CV entre Montpellier et le Laos!

Je dine dans un restaurant chic mais pas fameux en compagnie d’un jeune iranien rencontré dans la rue cinq minutes plus tôt.

12/03

Fabien, Coralie, Matheijs et moi avons le même objectif ce matin : obtenir l’extension de notre visa iranien. Moyennant quelques Rials et un peu de paperasse, on nous tamponne notre passeport au département des Affaires Étrangères de la ville.

esfahan

Esfahan était la capitale de l’empire perse à son apogée, la ville compte donc quelques beaux monuments. Je découvre dans l’après-midi la grandiose place ‘Naqsh-e Jahan’ aujourd’hui rebaptisée ‘Place de l’Imam’. Construite au début du dix-septième siècle sous les ordres de Shah Abbas, c’est la deuxième plus grande place du monde après celle de Tiananmen à Pékin. Elle est entourée d’arcades sur deux étages; la Mosquée de l'Imam est au sud, la Mosquée Sheikh Lotfallah a l’est. Rien n’y a changé depuis quatre cent ans… Je visite successivement ces deux mosquées avec Matheijs. Une armée d’artisans a collé des millions de morceaux de céramiques afin de couvrir toutes les surfaces de mosaïques.

J’explore les ruelles avec ma bande de routards. En vingt minutes de marche nous n’avons pas trouvé un seul restaurant qui ne soit pas un fastfood. Nous décidons finalement d’acheter des poulets rôtis et des fruits puis de rentrer festoyer dans la cour de l’hôtel. Tous racontent leurs aventures aux quatre coins du globe.

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