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Le village de Goreme et la Cappadoce, TURQUIE, 14-17 Fevrier
14/02
Blotti dans mon siege et muni d’un masque et de boules Quies, je somnole jusqu’a notre arrivee a sept heures du matin. Me voici en Cappadoce, passage oblige des touristes en Turquie car ses paysages sont uniques au monde. Si l’on se reveillait ici en ayant perdu la memoire, on se croirait a coup sur arrive sur la Lune. Le village de Goreme est au milieu de vallees, canyons et monticules rocheux aux formes douces et usees. Les habitants y font prosperer des dizaines de pensions et de restaurants. En hiver les touristes se font rares et ils attendent tranquillement le retour de la belle saison assis autour des poeles a charbon.
Dans le dortoir troglodyte de l’Anatolia Cave Pension je rencontre Pierre, un francais de 22 ans qui compte rejoindre le Nepal avec son sac de vingt kilos et sa guitare. Il s’arrete dans les ecoles pour presenter son voyage aux enfants en jonglant et en chantant. Vous pouvez consulter son beau projet sur http://colporteurdechansons.uniterre.com.
Les paysages alentours m’emerveillent d’autant plus que l’air est pur et silencieux: ca me change d’Istanbul! Le village, organise autour d’une rue principale, est parcouru en dix minutes. La fatigue me rattrape dans l’apres-midi et me contraint a essayer les lits. Ma soiree s’ecoule a la reception de la pension qui sert a la fois de bureau, salle a manger et lieu de vie pour Bekir, l’adorable proprietaire, et sa famille. Alors que j’enseigne les regles du Tavla a un touriste japonais – c’est mon troisieme eleve – je le vois devant l’ordinateur entoure de ses deux parents en train de communiquer par webcam avec sa soeur etablie en Australie. La revolution internet s’est propage jusqu’en Anatolie Centale! Les bouilloires de çay reposent sur le poele, pretes a l’emploi. Dehors, il neige.
15/02
J’ai programme une longue marche avec Pierre et Titi, un troisieme français heberge dans la pension voisine. Lui aussi fait un tour du monde, occupation banale par ici! Il connait les chemins de randonnees et nous guide a travers la neige. Nos pieds s’enfoncent plus ou moins profondement; il faut etre sur ses gardes pour eviter les glissades. Nous pique-niquons au soleil devant un paysage infini de pics et de roches vetus de blanc. Cet endroit est vraiment magique!
La region etait habitee bien avant Jesus Christ mais elle est connue pour avoir abrite l’une des premieres communautes chretiennes fuyant les persecutions. Ceci explique la presence de nombreuses eglises troglodytes amenagees des le quatrieme siecle. Les autres cavites que nous visitons etaient auparavant des habitations ou des pigeonniers. Nous terminons notre boucle de vingt kilometres dans un douillet restaurant de Goreme. Le hasard frappe a la porte et voici que nous sommes sept français dans cette petite piece! Nous echangeons nos impressions sur la Turquie.
16/02
Pierre et moi nous pointons a l’arret du bus a destination de Derinbuyu, l’une des cites souterraines de Cappadoce. Yuko et Kaori, deux touristes japonaises, ont eu la meme idee. Nous parcourons des galeries etagees sur sept niveaux qui pouvaient contenir plusieurs centaines d’hommes, femmes, enfants et betes en temps de guerre. Ils faisaient rouler de grosses pierres circulaires apres leur passage pour bloquer les issues. Impossible de ne pas penser a ‘La Moria’ du Seigneur des Anneaux! Il faut regulierement se plier en quatre pour franchir portes et escaliers.
Pierre part ce soir vers Erzurum, la grosse ville du Nord-Est, pour ensuite gagner l’Iran. Ma respiration genere un filet de fumee dans le dortoir et la salle de bain non chauffes. Vers 18h, une fois le soleil couche, le village est calme et desert.
16/02
Je donne un coup de main a Bekir pour repondre aux emails de touristes francais, puis Titi m’accompagne a la gare routiere. C’est a mon tour de poursuivre ma route, vers la cote mediterranenne et sa grande metropole: Adana.
Adana, TURQUIE, 17-19 Fevrier
17/02
Voila deux heures que j'ai quitte la Cappadoce et je peux voir la neige disparaitre peu a peu du paysage. Le bus zigzague entre de petites montagnes aux sommets arrondis puis descend rapidement un denivele de mille metres. Le plateau anatolien est maintenant derriere moi. Je vais etre accueilli a Adana chez Antoine et Sabrina, des amis d'amis d'amis qui se sont expatries ici.
De la gare routiere, aussi bruyante et agitee que les autres, je file vers la banlieue. Les logements ne beneficient d'aucun equipement de chauffage dans cette ville ou le climat est doux et l'energie chere. Je garde donc ma polaire a l'interieur du vaste appartement et dresse le camp dans leur salon. Trois poissons malchanceux ont termine leur course dans nos assiettes pour le diner.
18/02
Adana est une ville nouvelle en ce vieux pays. Des migrants ruraux viennent s'y installer chaque annee. Beaucoup de batiments, construits par anticipation, sont encore vides. Ils sont groupes le long d'interminables boulevards et des lors qu'on s'en eloigne, on trouve une majorite de terrains vagues. Ou sont les ruelles encombrees, les couleurs et le desordre des autres villes turques?
Antoine m'apprend que la famille Sabandji gere la moitie des business de la ville. La plus belle mosquee, construite a leurs frais, porte aussi leur nom. On la croirait tout juste sorti d'un paquet cadeau avec ses pierres toutes propres et ses peintures vives. Huit personnes sont alignees dans un coin pour la priere matinale.
Nous prenons le the dans leur etablissement favori en fin d'apres-midi, non loin de chez eux. On y propose un ensemble appettissant de patisseries turques et francaises. Un grand lac et les monts Taurus sont habituellement visibles mais le ciel nuageux d'aujourd'hui ne le permet pas.
19/02
Des centaines de chauffeaux solaires sont installes en haut de tours d'habitations multicolores. A Adana, il est deconseille de se doucher au terme d'une journee nuageuse... Je m'arrete a la terrasse du restaurant Hasanusta. Apres un coup d'oeil sur le menu, mon choix se porte naturellement sur l'Adana Kebab: brochettes de boeuf accompagnees de pains, de legumes et de beaucoup d'epices. Je le trouve moins bon que dans le reste du pays, c'est un comble!
Dans l'une des agences de voyage peuplant les alentours de la gare routiere, je montre du doigt mon itineraire sur la grande carte de Turquie affichee au mur. Les quelques personnes presentes ont chacune leur opinion sur la direction a prendre: certains recommandent Sanliurfa, d'autres Diyarbakir. J'achete finalement un billet pour Mardin, ce qui a l'air de les decevoir. Je progresse cette nuit la de cinq cents kilometres vers l'Est tout en dormant profondement.
Mardin et Kiziltepe, TURQUIE, 20-22 Fevrier
20/02
Le chauffeur me reveille et me presse de sortir. Je suis a Mardin, quelque part entre le Tigre et l'Euphrate, en territoire kurde. J'entre dans la ville encore endormie. Les premiers magasins ouvrent leur porte tandis que la brise matinale souleve la poussiere des rues. Mardin est decidement plus petite que sa reputation: elle ne comporte guere plus qu'une rue principale ou se concentrent tous les commerces. Construite a flanc de montagne, la ville est bancale et certains quartiers paraissent sur le point de tomber dans le vide. Les habitants dominent a perte de vue la plaine mesopotamienne; ils peuvent voir presque chaque jour de l'annee un horizon bleu d'une rare intensite.
Mes depenses sont tres contrastees ce jour la: je dine dans le restaurant le plus chic de la region pour 17YTL mais dors dans le sordide hotel Mashad pour 15YTL.
21/02
En me balladant dans cette ville vieille comme le monde, je realise que la partie exotique de mon voyage debute ici. Des anes sont employes au transport des marchandises. De vieux kurdes rides et poussiereux sont assis, ils ne font rien. Les 'salam alekoum' ont remplace les 'merhaba' et tous les toilettes de la ville sont 'a la turque'. Je passe devant le marchand de gaz, la boutique de graines et de fruits secs, le boucher avec ses trois pieces de viande pendues derriere la vitrine, le vendeur d'electromenager qui essaie d'ecouler son stock de produits d'il y a vingt ans et bien sur les nombreuses maisons de the, centre de la vie locale.
Une fourgonette blanche s'arrete devant l'hotel a onze heures. Un petit homme trappu habille elegamment et arborant une epaisse moustache noire est assis au volant. C'est Veysi Kurt, un homme d'affaire local avec qui je vais passer les deux prochains jours. Contacte par internet, il ne connait que dix mots d'anglais et va pourtant tout faire pour rendre mon sejour agreable. Il me presente une ancienne Medresesi (ecole coranique) en dehors de la ville et m'offre le dejeuner dans un restaurant a brochettes. Nous collectons son neveu et son frere, en prenant le the a chaque stop, et rentrons a sa maison de Kiziltepe. Ses parents et sa soeur habitent le rez-de-chaussee; lui occupe l'etage avec sa femme et ses enfants. Toutes sortes de plats appetissants sont deployes par terre sur une toile ciree. Les convives s'assoient autour et se servent a loisir. Nous parlons peu et mangeons vite. Une fois le sol debarasse - par les femmes du foyer - la conversation peut reprendre.
Vers vingt heures, les hommes me prennent avec eux pour une viree dans un hotel chic de Mardin. On nous octroie une table juste devant l'estrade et son unique musicien. Alcool et petits encas sont apportes immediatement: concombres, carottes, yaourt, pistaches, amandes, noisettes. Les cigarettes s'allument et les verres se vident. En fin de soiree, j'ai droit a ma premiere lecon de danse kurde, au grand plaisir du public local.
22/02
Veysi est aujourd'hui occupe par son entreprise de vente et reparation d'appareils electromenagers; il emploie trente trois personnes a Kiziltepe. Je passe la journee avec son neveu Edip qui parle un peu anglais. Tout content d'avoir un occidental a ses cotes, il me fait faire la tournee de ses proches. Nous sillonnons la ville a bord d'un pick-up Nissan en nous arretant regulierement: ses deux freres gerant un magasin de materiel mecanique, son cousin le comptable, son ami d'enfance le bijoutier, un pharmacien de sa connaissance... La liste s'allonge jusqu'a la tombee de la nuit. Je serre des mains et bois les tasses de the que l'on ne manque jamais de me servir. Je realise l'importance des valeurs de la famille dans ce coin du monde ou chacun s'appuie sur les autres membres pour son business, sa sante ou ses soucis. Cette solidarite est fondamentale dans le kurdistan turc ou les couples elevent souvent quatre ou cinq enfants et ou l'on arrange encore les mariages entre familles.
Apres le repas, des groupes de gens commencent a envahir la maison de Veysi et sa cour interieure. Trois adolescents de la famille doivent partir demain pour leur service militaire de dix huit mois. Tout le clan est rassemble a cette occasion, depuis l'arriere grand-mere que l'on a apportee avec sa chaise et qui ne parle que la langue kurde jusqu'au derniers nes portes a bout de bras que l'on presente fierement a tout le monde. Je compte environ quarante personnes, dont la moitie danse autour d'un grand feu. Epaules contre epaules, ils repetent joyeusement les six pas de la danse traditionnelle kurde. Parfois le tempo s'accelere, ils se tremoussent alors d'une maniere que je ne parviens helas pas a imiter. Les 'Herbigi Kurdistan' - vive le kurdistan - s'entendent jusque tard dans la nuit.
Hasankeyf, TURQUIE, 23-25 Fevrier
23/02
Je fais mes adieux a cette famille qui m'a fait vivre dans un film de Martin Scorcese pendant deux jours. Un employe de Veysi frappe a la porte: il a pour instruction de me conduire a la gare routiere et de me mettre dans le bus de mon choix. Entre Midyat et Hasankeyf, notre camionette est stoppee par les militaires. Les check points, deja nombreux en temps normal dans cette zone kurde conflictuelle, se sont renforces depuis que l'armee turque a entame son incursion dans le nord de l'irak il y a quelques jours, 150 km plus au sud. Apres une fouille au corps et un controle de passeports, nous repartons vers un paysage aride mais majestueux. Des massifs rocheux aux allures de Grand Canyon surgissent ca et la a l'horizon. Les modestes fermes que nous apercevons ont toutes une parabole sur le toit et des tapis sechant au soleil.
Le bus rejoint finalement la vallee du Tigre et me depose sous le soleil de midi au coeur du village d'Hasankeyf, juste devant une maison de the. Le travail des guides touristiques a du etre rapidement boucle dans ce petit village: hormis l'unique hotel et l'unique restaurant, on trouve un bureau de poste, un barbier, deux internet cafes et une poignee d'epiceries. Un pont enjambait le fleuve des l'epoque romaine et faisait d'Hasankeyf un point de passage oblige sur la route vers l'Est. Des habitations troglodytes creusees au pied des falaises entourent le village alors que les vestiges d'une forteresse Seljuk dominent toute la vallee.
24/02
Une agitation innattendue me fait sortir de l'hotel dans la matinee. Les villageois se sont rassembles avec des pancartes et bloquent le pont. Apres enquete il s'avere qu'ils protestent contre le manque de medecins locaux. Le gouvernement a en effet 'abandonne' ce secteur depuis la validation du projet GAP: un immense barrage construit en aval engloutiera la vallee d'ici cinq ans.
Les jeunes du coin s'ennuient a mourir. Ils passent leur soiree devant les jeux videos des deux internet cafes en attendant de pouvoir emmigrer vers une grande ville. Deux d'entre eux s'occupent de la gestion de l'hotel. C'est vraisemblablement une faible charge de travail puisque je suis le seul client de la semaine. Lorsque je les interroge au sujet de l'absence d'eau chaude, ils me repondent que naturellement en hiver il n'y a pas assez d'activite pour payer une facture de gaz mais que si je reviens en ete, il y en aurait a coup sur.
Leur ami me fait visiter les ruines environnantes en echange d'un billet. Il me montre la une mosquee, ici une eglise, et par la-bas le camp des archeologues lorsqu'ils viennent en ete. La vue sur la vallee est superbe ce qui me fait trainer un moment dans cet endroit paisible.
Van, TURQUIE, 25-27 Fevrier
25/02
Assis sur un minuscule tabouret en bois au bord de la route, je bois un the en attendant le bus de douze heures pour Van. Il finit par arriver a 12h38 et me prend au passage. Je discute un peu avec mon jeune voisin: "J'ai un frere jumeau et un grand-frere". "J'ai trois freres, quatres soeurs, deux mamans et un papa". Il reste en effet des familles polygames dans l'est de la Turquie, non officiellement bien sur puisque cela est interdit par la constitution. Nous arrivons a Van lorsque la nuit tombe. Je demande aux passants de m'orienter vers l'hotel, ce qu'ils font avec plaisir.
26/02
La ville est aussi grise que le ciel. Je passe une journee blanche dans une chambre noire. Comprenez: devant l'ordinateur.
27/02
Van est le centre commercial du grand Est. Les marchandises circulent sur de vieux chariots dans les allees defoncees et boueuses. Tissus, tapis et quincailleries debordent sur les trottoirs. Des transactions ont court a chaque coin de rue. D'ailleurs un certain nombre d'iraniens passent la frontiere pour y acheter des produits occidentaux a prix raisonnables et pour faire le plein d'alcool. L'architecture generale n'a rien de seduisante, au contraire, puisque la vieille ville a ete rasee lors de la premiere guerre mondiale.
Emrah m'aborde dans la rue. Il partira pour son service militaire dans quatre mois et etudie l'anglais dans son coin en attendant. Sa mere et ses soeurs fabriquent des tapis a la maison tandis que son frere les vend dans un magasin au premier etage d'une galerie marchande. On me propose pour la centieme fois d'acquerir un tapis mais, comme toujours en Turquie, de maniere joviale et sans insistance.
Mon hotel est rempli d'hommes de passage. Lorsque j'y retourne au terme de ma journee de visites, un petit groupe suit calmement le match de football du jour devant la tele de la reception. Un homme est agenouille sur son petit tapis entre deux etages; je l'ecoute murmurer consciencieusement la priere du soir.
Gevash, TURQUIE, 28-29 Fevrier
28/02
A peine debarque de la camoniette m'ayant conduit au village de Gevash, les joueurs locaux m'invitent a prendre place devant leur plateau de Backgammon. Le jeu est un excellent moyen de communiquer lorsque les gens ne parlent pas anglais. Je perds la partie evidemment. Ils m'indiquent le chemin de "l'ogretmenevi" - la maison des professeurs - ou je pourrai passer la nuit. On me donne une chambre propre et spacieuse avec salle de bain et surtout de l'eau chaude! Pour 11YTL, c'est le meilleur rapport qualite / prix que j'ai trouve en Turquie.
Je pars inspecter la rive du lac de Van lorsque le soleil est au plus haut. J'y trouve une cabane isolee ou quatre jeunes pecheurs me proposent de partager leur repas: poisson grille, pain et oignons. Les conditions d'hygiene feraient rougir les inspecteurs francais mais je ne suis pas tombe malade pour autant. De temps a autre, une voiture ou un camion s'arrete pour leur prendre quelques kilos de poissons blancs. En dehors de ces intermedes commerciaux, nous echangeons quelques mots grace a un dictionnaire de poche retrouve dans un coin de leur cabane.
Ayant termine ma cinquieme tasse de the, je considere qu'il est temps de continuer la promenade. Je grimpe la premiere montagne venue afin de dominer ce fameux lac. Lorsque je rejoins mon logement en milieu d'apres-midi, c'est la sortie des classes. Ma peau claire et mes cheveux blonds ont vite fait de me trahir; je suis instantanement entoure de dizaines d'enfants curieux m'adressant les quelques phrases d'anglais qu'ils ont apprises. Ils sont excites par la venue d'un etranger dans cet endroit perdu et decident unanimement de m'amener jusqu'a leurs professeurs. Je rentre bruyamment dans l'ecole porte par cette petite foule. Les cris cessent d'un seul coup: le directeur vient de paraitre dans le hall. " euh...bonjour! je suis francais. Je m'excuse pour le derangement mais les enfants souhaitaient que je vois leur ecole..." Il sourit. "C'est agreable de voir un etranger par ici. Venez prendre un cafe dans mon bureau!"
29/02
Dernier jour du mois, dernier jour en Turquie. Les souvenirs defilent dans ma tete pendant que je roule vers la gare. Les trois grandes civilisations europeennes, arabes et asiatiques ont chacune laisse leur empreinte dans les moeurs du pays, ce qui en fait une destination particulierement adaptee aux touristes curieux. C'est aussi un bel exemple de cohabitation d'une republique laique et de la foi musulmane. Allez voir!
Pour ma part, je continue vers l'Iran. Prendre le train n'est pas vraiment une experience stressante ici. Un train hebdomadaire relie Istanbul a Teheran en trois jours et pourtant, deux heures avant son passage a Van, la gare est encore vide a l'exception des deux employes et d'une personne ayant l'air d'un impatient homme d'affaires. Je decouvre avec plaisir qu'il est iranien, habite Tabriz et parle couramment francais. Bref, mon arrivee en Iran se presente bien...
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